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Comment Emma Chamberlain est devenue mon obsession mode de l’été (spoiler : c’est ouf)

  • Augustin Bougro
  • 13 juil. 2022
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 août 2022

J’ai beau être Vierge, ascendant Vierge, lunaire Vierge, je n’ai pas la science infuse (surprise !). Il y a énormément de choses que je ne connais/sais pas. Ce qui me sauve : ma soif d’apprendre. En gros, plus j’emmagasine des connaissances au quotidien, mieux je me porte. Et inversement, passer ne serait-ce qu’une journée sans stimuler mes neurones me donne la nausée. Au même titre que les harceleurs de rue, les gens qui entament la saison des raclettes au mois de septembre et ceux qui portent des sweatshirts à capuche sous 40°C à Paris, juste parce que c’est marqué « Gucci » sur le devant.


En revanche, il existe des trucs que j’apprends dans la vie un peu plus tardivement que les autres, et il m’arrive parfois d’en avoir honte. Comme découvrir l’existence d’Emma Chamberlain en 2022. Oui, inutile de lire une deuxième fois la phrase précédente, vos yeux ne vous font pas défaut.


Pour ma défense, j’ai pas mal d’excuses valables. Déjà, la vie des influenceur.euses m'indiffère. Pour être très honnête, j’en suis très peu sur Instagram, car très peu sont celles.eux qui parviennent à me faire rêver ET culpabiliser sur ma propre vie. D’un côté ça me rassure de savoir que je ne suis pas influençable, mais d’un autre ça me donne l’impression d’être un boomer enfermé dans le corps d’un mec de 25 ans. Les influenceur.euses que je follow sur Instagram sont généralement des amies, ou celles.eux dont on parle beaucoup dans les médias (et encore, là, je mesure). En tant que journaliste mode, il est en mon devoir de suivre leur actualité. Mais si un jour je quitte ce métier, je peux avancer une chose : adieu les réseaux sociaux, et sans regret !


Concernant Emma Chamberlain, tout commence le 25 mars 2022. Ce matin-là, je traîne sur YouTube et je tombe sur un clip : « ROLE MODEL – neverletyougo (Official Music Video) ». Dans l’instant, je kiffe. La musique est entraînante, les paroles romantiques version TikTok (le mec aussi d’ailleurs), mais surtout la vidéo met en scène une fille qui marche. Celle-ci est suivie par une caméra tout du long. On ne voit pas son visage, seulement elle, de dos, vêtue d’un jean bien coupé et d’une doudoune noire à col montant. Le mec chante autour d’elle. Ils finissent par s’enlacer. Ils s’en vont. Fin du clip. Question : qui est cette nana ?



Plus tard, j’apprends qu’il s’agit d’Emma Chamberlain. Tout ce que je savais d'elle, c'est qu'elle animait le dernier Met Gala. Me suis-je demandé qui c'était ? J'étais bien trop occupé à regarder si Lana Del Rey allait être invitée, donc non. Influenceuse, mais surtout YouTubeuse de la première génération, Emma est « tellement iconique » selon une pote qu’elle peut se permettre de s’absenter 6 mois de la plateforme avant de revenir avec une vidéo « what’s good in new york » et exploser l’algorithme. Je regarde un peu son contenu, et 5 minutes suffisent pour faire de moi un nouveau membre de sa grande famille YouTube (11,6 millions d’abonnés au compteur). La raison de ce coup-de-cœur ? Deux choses : son authenticité, et son style.


« Elle est toute seule la plupart du temps »


Il m’arrive rarement de tomber sous le charme du « contenu » d’un.e influenceur.euse mode. Généralement, je trouve que c’est redondant, que tout se ressemble. Et dès qu’un truc original saute du panier, le sponsorisé et bankable prennent trop rapidement le dessus à mon goût. Exemple : les réels sur Instagram avec la musique Running Up That Hill, pitié, j’en peux UP. Emma, si tu lis cet article, ce follow de ma part est un privilège.


Ce que j’ai tout de suite aimé : sa spontanéité. J’ai beau bosser dans la mode, je reste quelqu’un de très simple, et qui a toujours préféré les choses simples aux choses superficielles. Dans ses vidéos YouTube, pas de chichi, juste l’essentiel. Tout ce qu’on m’apprenait en école de journalisme ou à l’université d’ailleurs. Pour schématiser : la meuf est là, chez elle, en jogging. Elle pose sa caméra, boit son café, coupe deux abricots et va se promener dans une ville à la conquête du meilleur burger. Elle en mange un, elle dit que c’est bon mais pas ouf. Puis ça coupe, sans alarmer. Fin de la vidéo. J’a-dore !


« Moi ce que j’aimais de fou dans les vidéos de Emma c’est qu’elle est toute seule la plupart du temps. Elle fait des vidéos quand elle se fait chier », me raconte une amie que j’ai harcelé sur Whatsapp pour savoir si j’avais loupé un chapitre dans le YouTube game (spoiler : oui). « Elle vient tout juste de ressortir une vidéo. Le YouTube game a sauté sur la notification tellement c’est la queen ».



Emma Chamberlain : la boss du casual


Si mater les vidéos d’Emma qui parle de santé mentale en pyjama ou se balade dans le sud de la France avec un ventilateur de poche devient ma nouvelle passion du vendredi soir (et me rappelle que je suis fait pour mener une vie de de célibataire, ne vous en déplaise), c’est aussi car son style vestimentaire est un kiffe ultime. Le genre de look qui me fait passer un temps monstre sur Vinted à la recherche du même débardeur. Ou du même pull. Ou des mêmes solaires.


Tout, dans son dressing, respire le cool. Dans sa vidéo du sud de la France, un short en jean et un polo blanc suffisent à l’habiller. Dans sa vidéo « cooking », la polaire prend un virage mode inattendu. Même dans sa vidéo « fashion week with my dad », la meuf est capable de rester à l’écran plus de temps en peignoir blanc d’hôtel que dans sa tenue de défilé (qui n’était autre qu’un ensemble en denim). Y’a pas de paillettes, de faux semblants ou de tiré à quatre épingles. Tout est relax, doux et simple. Un peu comme un bon vieux t-shirt imprimé de notre groupe de rock préféré que l’on garde toute une vie. Après, y’a pas vraiment de secret : son style se définit surtout par le choix de bons basiques. Traduction : la faute de goût ne peut pas exister en combo jean et t-shirt blanc. « Less is more », comme on dit, même si cette phrase reprise par les influenceuses-pro-parisianisme-toxique fait un peu tache dans cet article. Mais vous avez l’idée.


Grâce à Emma, j’ai aussi retrouvé le goût de m’habiller en été. Jusque-là, j’avais tendance à redouter cette période de l’année rien qu’à l’idée d’imaginer le moindre tissu au contact de ma peau. Car oui, en été, je transpire, je déteste ça, mais je n'y peux rien. Sauf si, comme Emma, on sait s’habiller en fonction des saisons (ce qui n’est clairement pas mon cas), qu’on sait qu’un débardeur blanc à col rond sera toujours plus efficace qu’une chemise signée de tel ou tel designer, et surtout : lorsqu’on sait différencier « être à la mode » et « avoir du style ».


Et là je viens de me rendre compte que je suis influencé. J’avais vraiment besoin de vacances.


Par Augustin Bougro


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